L’HISTOIRE DE NOS INSTRUMENTS DE TOUT LES JOURS… !

La guitare acoustique


Instrument phare des musiques folk, country, pop et world, la guitare acoustique allie simplicité de jeu, richesse harmonique et expressivité rythmique.

Histoire et origines
• Antécédents médiévaux : luths et théorbes en Europe, oud au Moyen-Orient.
• Début XVIIIe siècle : guitares baroques à cinq chœurs (ensembles de cordes).
• XIXe siècle : instrument standardisé à six cordes, table en épicéa, fond et éclisses en acajou ou palissandre.
• Début XXe : fabrication industrielle aux États-Unis (C.F. Martin, 1833) et en Espagne (Ramirez, 1882).

Évolution et modèles marquants
• Martin D-28 (1931) : fond satiné en palissandre indien, son puissant, référence du bluegrass et de la folk américaine.
• Gibson J-45 (1942) : « workhorse » du studio, équilibre tonal grave-aigu, plébiscitée par Bob Dylan, Leonard Cohen.
• Taylor 800 Series (1994) : innovations dans l’assemblage, table en épicéa Sitka et ébène, ergonomie moderne.
• Guitares parlor et 12-cordes : résurgence avec le revival folk des années 1960 et 2000.

Marques emblématiques
• C.F. Martin & Co (USA) : pionnière du « X-bracing », instruments de légende.
• Gibson Acoustic (USA) : excellence du round-shoulder, booming sound.
• Taylor Guitars (USA) : industrialisation haut de gamme, playability.
• Yamaha, Takamine (Japon) : rapport qualité-prix, innovations électroniques intégrées.

Événements et courants clés
• Revival folk années 1960 : Joan Baez, Peter, Paul & Mary.
• Explosion du singer-songwriting 1970–80 : Joni Mitchell, James Taylor.
• World music et fusion : intonation et modèles guitare flamenca (Nino Ricardo) popularisés par Paco de Lucía.


La guitare acoustique reste un outil de création universel, adaptable aussi bien au picking délicat qu’aux strums énergiques. Sa capacité à évoluer – nouveaux matériaux, formes et technologies d’amplification passive ou active – garantit sa place au cœur de la musique contemporaine.

La guitare électrique


Symbole du rock, du blues et de la musique populaire du XXe siècle, la guitare électrique a transformé le rapport au son et à la scène.

Genèse et premières innovations
• 1931 : Rickenbacker « Frying Pan », première lap steel électrique alimentée par pickup magnétique.
• 1936 : Epiphone et Gibson ES-150, premières guitares électriques à corps creux, adoptées par les jazzmen.
• 1948–1950 : Leo Fender lance la Broadcaster, puis la Telecaster, guitare à corps plein, solid body.

Modèles iconiques
• Fender Stratocaster (1954) : ergonomie, vibrato synchronisé, trois micros simple bobinage, adoptée par Hendrix, Clapton.
• Gibson Les Paul (1952) : sustain exceptionnel, micros humbuckers, sound signature rock et blues (Jimmy Page, Slash).
• Fender Jazzmaster et Jaguar (1962) : offset body, son plus « chaud », plébiscitées par le surf rock et l’indie.
• Ibanez et Kramer (années 1980) : manche fin, vibrato Floyd Rose, virtuosité métal (Steve Vai, Joe Satriani).

Marques et artisans
• Fender Musical Instruments Corporation (USA) : standardisation du solid body, influence pop mondiale.
• Gibson Guitar Corporation (USA) : classicisme et patine du son, solid-body et demi-creuses.
• PRS Guitars (USA) : approche moderne, finitions haut de gamme.
• ESP, Jackson (Japon/USA) : designs agressifs pour hard-rock et metal.

Moments décisifs
• Seconde Guerre mondiale : disponibilité de pièces militaires pour pickups.
• British Invasion (1964) : Beatles, Rolling Stones popularisent la Strat et la Les Paul.
• Woodstock (1969) : explosion et mythification du solo électrique.
• MTV et vidéos (1980s) : esthétique de la guitare portée par Van Halen, Guns N’ Roses.

Conclusion
La guitare électrique se réinvente sans cesse, du jazz manouche à l’ambient shoegaze, en passant par le métal extrême. Son évolution technique (systèmes de capture de nuances, modélisations numériques) et esthétique (formes, finitions) continue d’inspirer des générations de musiciens.

Le piano


Instrument roi de la musique classique, du jazz et de la pop, le piano a défini le langage harmonique et mélodique des derniers trois siècles.

Origines et développement
• Clavecin et clavicorde (XVIe–XVIIIe siècle) : ancêtres à cordes pincées ou frappées.
• 1700 : Bartolomeo Cristofori invente le pianoforte à Florence, action à marteaux, dynamique variable.
• XIXe siècle : industrialisation avec Erard (double échappement, pédales innovantes), Broadwood et Steinway.

Marques et pianos légendaires
• Steinway & Sons (USA/Allemagne) : référence mondialement reconnue, instruments de concert.
• Bösendorfer (Autriche) : son chaleureux, basses prolongées, piano à 97 touches.
• Yamaha (Japon) : gamme large du piano d’études au concert, innovations Silent Piano et Disklavier.
• Fazioli (Italie) : artisanat d’exception depuis 1981, modèles parallèles au Steinway.

Moments et répertoires clés
• Période romantique : Beethoven, Chopin, Liszt exploitent la capacité expressive et le legato.
• Jazz naissant (début XXe) : stride piano, ragtime, Duke Ellington et Fats Waller.
• Âge d’or du jazz bebop (1940s–50s) : Bud Powell, Thelonious Monk redéfinissent l’harmonie.
• Pop et r’n’b (1950s–70s) : Ray Charles, Elton John, compositeurs-interprètes au piano.
• Musique contemporaine et minimalisme : Philip Glass, Nils Frahm et l’électronique intégrée.

Innovations techniques
• Pianos électriques (Wurlitzer, Rhodes) pour scènes et studios à partir des années 1960.
• Claviers numériques et synthétiseurs (Yamaha DX7, 1983) modélisant le son du piano.
• Technologies hybrides : échantillonnage haute définition, mécanique authentique et interface MIDI.


Le piano traverse les âges grâce à sa palette dynamique, sa capacité polyphonique et son rôle central dans la pédagogie musicale. Qu’il soit acoustique, électrique ou numérique, il demeure un pilier de la création et de la performance dans tous les styles.

La batterie et la basse électrique


Au cœur de presque tous les styles musicaux modernes, la batterie et la basse électrique constituent la « section rythmique » : elles définissent le groove, ancrent l’harmonie et unissent la pulsation au texte. Leur histoire parallèle, jalonnée d’innovations techniques et de figures emblématiques, a façonné le son du jazz, du rock, du funk, du metal et des musiques du monde.

La batterie

1.1 Origines et naissance du “trap set”
• Traditions percussives : timbales espagnoles, tambours africains, caisse claire militaire.
• Début XXe siècle : fusion des percussions dans un seul kit pour orchestres de vaudeville et ragtime.
• William F. Ludwig et WFL Drum Company (1909) standardisent le hardware : pédale de grosse caisse, pied de cymbale, trépieds.

1.2 Évolution des composantes
• Grosse caisse : formes et tailles variées, peau naturelle puis synthétique.
• Caisse claire : caisse métallique ou en bois, tirants pour la réponse des timbres.
• Tom-toms : d’une ou plusieurs profondeurs, montés sur le kit ou le stand.
• Cymbales : hi-hat (1926), ride, crash, splash, china, chacune forgée à la main (Zildjian, Sabian).
• Hardware : stands, pédales à chaîne puis à courroie, double pédale (1970s, John Bonham).

1.3 Marques et innovations clés
• Ludwig (USA) : kit suprême des Beatles, John Bonham ; snare Supraphonic.
• Gretsch (USA) : son “buttery” du jazz – Gene Krupa, Buddy Rich.
• Slingerland (USA) : custom kits de session.
• Sonor (Allemagne) et Tama (Japon) : robustesse, double pédale, rack system.
• Roland (Japon) : e-drums et modules de sons hybrides à partir des années 1980.

1.4 Figures et évènements marquants
• Gene Krupa (jazz, 1930s) : popularise le solo de batterie.
• Ringo Starr (rock, 1960s) : style épuré, influence pop mondiale.
• John Bonham (Led Zeppelin, 1970s) : puissance et groove, double pédale.
• Billy Cobham, Tony Williams (fusion) : techniques avancées, polymétrie.
• Renaissance électronique : e-drums en live (Peter Gabriel, Depeche Mode).

La basse électrique

2.1 Genèse et adoption rapide
• Contexte : impossibilité de projeter le son de la contrebasse dans les big bands et orchestres de danse.
• 1951 : Leo Fender présente la Precision Bass (P-Bass) ; manche plus fin, corps solid-body, micro à simple bobinage.
• Réponse immédiate : volume accru, confort de jeu, précision du lissage.

2.2 Modèles et évolutions
• Fender Jazz Bass (1960) : manche asymétrique, deux micros simple bobinage pour plus de polyvalence.
• Gibson Thunderbird (1963) : design reverse, micro humbucker, son rock puissant.
• Rickenbacker 4001/4003 : timbre incisif, sustain, prisé en rock progressif (Chris Squire).
• Music Man StingRay (1976) : micro actif, égaliseur 2-bandes, punch funk (Larry Graham).
• Ibanez SR, Warwick Streamer, Yamaha BB : ergonomie moderne, micros actifs, diapason variés.

2.3 Techniques et styles
• Walking bass (jazz) : lignes mélodiques et harmoniques en double-croches.
• Fingerstyle (rock, pop) : rondeur tonale et attaque souple.
• Slap & pop (funk) : percussif, perçu comme instrument de lead (Flea, Bootsy Collins).
• Tapping et techniques étendues (metal, fusion) : multi-tâches métronome et lead.

2.4 Marques et artisans
• Fender Musical Instruments : historique et best-sellers.
• Gibson Bass Company : créativité formelle.
• Rickenbacker : son vintage et personnalité.
• Sadowsky, Fodera : luthiers de luxe pour pros, finitions sur mesure.
• Squier, Ibanez : gammes étudiantes et semi-pro offrant un excellent rapport qualité-prix.

  1. Le duo rythmique : synergies et influence

3.1 Groove et interaction
• « Pocket » : synchronisation absolue entre grosse caisse et accord grave de la basse.
• Rôle complémentaire : la basse renforce l’harmonie, la batterie sculpte le rythme, ensemble ils forment la colonne vertébrale du morceau.

3.2 Styles emblématiques
• Blues et rock ’n’ roll (1950s) : simplicité binaire, ligne de basse à la walking, charleston cadencé.
• Funk et R&B (1960s–70s) : accentuation du « one » (James Brown), slap percussif, groove syncopé.
• Jazz fusion (1970s–80s) : métriques complexes, solos de batterie et de basse, synthèses électroniques.
• Metal et hard-rock (1980s–00s) : double pédale, downtuning de la basse, rythmes rapides et agressifs.
• Musiques électroniques actuelles : samples de batterie, synth bass, boucles programmées et hybrides live.

3.3 Innovations et perspectives
• Batteries hybrides : capteurs et pads pneumatiques, mix live de sons acoustiques et électroniques.
• Basses MIDI et synthé-basses : U-Bass, synthétiseurs intégrés (Roland V-Bass).
• pratiques de studio : triggers, side-chain, processing dynamique pour sculpter le groove.
• Éducation et pédagogie en ligne : masterclasses, play-along, communautés virtuelles.


Batterie et basse électrique forment un couple indissociable : l’une apporte l’impulsion et la couleur, l’autre enracine l’harmonie et le swing. De leurs origines artisanales aux technologies numériques actuelles, ces instruments continuent de se réinventer. Les musiciens d’aujourd’hui puisent dans un héritage riche tout en explorant de nouveaux horizons sonores et rythmiques.

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